Il est étrange que Corneille ait senti le vice de son sujet, et qu'il n'ait pas senti le vice de sa diction |
VOLTAIRE
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Comm. Corn. Rem. Théod. I, 1 |
vice [1] |
J'ai senti défaillir ma force et mes esprits |
RACINE
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Baj. V, 1 |
défaillir |
De ma religion j'ai moins senti l'empire |
VOLTAIRE
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ib. IV, 4 |
empire |
Incité par le plaisir que j'avais senti |
BUFFON
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Des sens. |
incité, ée |
J'ai senti ranimer ma force languissante |
VOLTAIRE
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Orph. I, 2 |
languissant, ante |
Jamais je ne me suis senti plus amoureux |
RACINE
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Bérén. V, 7 |
sentir |
On ne peut vouloir qu'en conséquence de ce qu'on sent ou de ce que l'on a senti |
BONNET
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Ess. anal. âme. XI |
vouloir [1] |
Ils ont senti le contre-coup de cette mésintelligence |
SÉVIGNÉ
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202 |
contre-coup |
Tu n'as pas senti De ces vents du désert la dévorante haleine |
DUCIS
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Abufar, IV, 5 |
dévorant, ante [1] |
J'en ai [de vos raisons] senti la force et connu l'équité |
RACINE
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Andr. II, 4 |
force |
Il a trop bien senti le pouvoir de vos charmes |
RACINE
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Andr. II, 1 |
pouvoir [2] |
Le feu que vous avez senti n'est pas un feu de la basse région |
BOSSUET
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Lett. Corn. 126 |
région |
Je n'ai jamais senti ni froid ni chaud pour vous |
REGNARD
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Ménech. II, 5 |
chaud, chaude |
À l'école des moeurs et de la pauvreté, J'ai senti le bienfait de mon adversité |
DUCIS
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Abufar, I, 5 |
école |
Le sang remonte à son front qui grisonne, Le vieux coursier a senti l'aiguillon |
BÉRANGER
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V, sergent |
coursier |
Soumis à mes travaux, aimant ma dépendance, J'ai senti les bienfaits de mon adversité |
DUCIS
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Abufar, I, 5 |
dépendance |
Ah ! dissipez ces indignes alarmes, Il a trop bien senti le pouvoir de vos charmes |
RACINE
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Andr. II, 1 |
dissiper |
J'ai senti défaillir ma force et mes esprits : Ses femmes m'entouraient quand je les ai repris |
RACINE
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Bajazet, v, 1 |
esprit |
J'ai senti ce beau corps tout froid entre mes bras |
RACINE
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Théb. V, 5 |
froid, oide [1] |
Le sang remonte à son front qui grisonne ; Le vieux coursier a senti l'aiguillon |
BÉRANGER
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Vieux sergent. |
grisonner |
Penses-tu qu'Indatire en sa grossièreté Ait senti comme moi le prix de sa beauté ? |
VOLTAIRE
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Scythes, IV, 1 |
grossièreté |
Partout où j'ai, comme un mouton, Qui laisse sa laine au buisson, Senti se dénuer mon âme |
MUSSET
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Poésies nouv. Nuit de décembre |
mouton |
J'avais senti pétiller mon argent au moment qu'il avait lâché le mot de cartes et de dez |
HAMILTON
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Gramm. III |
pétiller |
Le goût de la vertu, pour avoir été trop souvent senti, est émoussé |
MASSILLON
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Carême, Inconst. |
senti, ie |
Plus d'un monstre farouche Avait de votre bras senti la pesanteur |
RACINE
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Phèdre, III, 5 |
sentir |
Il y a peu d'hommes dont la tête ait moins senti l'influence de la vieillesse |
CONDORCET
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Maurepas. |
tête |
Vous n'avez rien senti des coups que j'ai reçus, Et c'est moi seulement qu'il faut qu'on désaffronte |
CORNEILLE Th.
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les Engagements du hasard, II, 5 |
désaffronter [1] |
On doit se ressouvenir qu'au mot seul de comédie, j'avais senti mon coeur se gonfler de joie |
MARIVAUX
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Pays. parv. 6° part. |
gonfler |
À peine ai-je senti cette liqueur traîtresse, Que de ces vins mêlés j'ai reconnu l'adresse |
BOILEAU
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Sat. III |
liqueur |
À peine ai-je senti cette liqueur traîtresse, Que de ces vins mêlés j'ai reconnu l'adresse |
BOILEAU
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Sat. III |
mêlé, ée |
Le parti [les protestants] n'eut pas plus tôt senti ses forces, qu'on n'y médita rien de moins que de partager l'autorité |
BOSSUET
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5e avert. 5 |
rien |
J'aurais dû peut-être tenir tête à l'orage, si je m'en étais senti le talent |
ROUSSEAU
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Conf. VIII |
tête |
À peine ai-je senti cette liqueur traîtresse, Que de ces vins mêlés j'ai reconnu l'adresse |
BOILEAU
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Sat. III |
traître, esse |
À peine ai-je senti cette liqueur traîtresse, Que de ces vins mêlés j'ai reconnu l'adresse |
BOILEAU
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Sat. III |
vin |
Et contre ma douleur j'aurais senti des charmes, Quand une main si chère eût essuyé mes larmes |
CORNEILLE
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Cid, III, 4 |
charme [1] |
Contre ma douleur j'aurais senti des charmes, Quand une main si chère eût essuyé mes larmes |
CORNEILLE
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Cid, III, 4 |
cher, chère |
Elle a senti d'abord un peu de répugnance ; Mais, vous voyant, son coeur n'a plus fait de défense |
REGNARD
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Ménechmes, III, 8 |
défense |
Ils ont senti que l'éloquence était une puissance dont il fallait se défier comme de toutes les autres |
MIRABEAU
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Collection, t. I, p. 4 |
éloquence |
Si vous n'avez jamais senti la frénésie De voir la main qu'on veut par d'autres mains choisie |
HUGO
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F. d'aut. 23 |
frénésie |
Tessé avait senti l'injure d'être obligé de s'anéantir et de se faire lui-même le pont de la Feuillade |
SAINT-SIMON
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234, 125 |
pont [1] |